Je suis l'Homme le plus beau du monde, de Cyril Massarotto
Ce qui a fait atterrir ce livre dans ma PAL…
Encore une fois un partenariat Livraddict (avec XO éditions cette fois-ci) ! Mais un partenariat spécial !! Pourquoi spécial ? Car dans un premier temps, il y aura un book club, et dans un second temps, une discussion avec l’auteur. Qu’est-ce qu’on est bichonné chez Livraddict, vous ne trouvez pas ?
Le titre de ce livre m’a attirée : je veux connaître la vie de l’Homme le plus beau du monde…
Ce que la quatrième de couverture dévoile…
Cet homme est une légende. Pourtant, il rêve de disparaître. Et quand il rencontre enfin sa raison de vivre, il est peut-être déjà trop tard…
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été beau. Je dis beau, mais dans la bouche des gens j’entends plutôt canon, magnifique, sublime, incroyable. Plus généralement, en me voyant, les gens disent : « Waouh ! »
Ces mots, je les ai entendus dans toutes les langues, sur tous les tons. On me les a dits en pleurant, en hurlant, ou juste avant de s’évanouir. On me les a dits à voix basse, sans oser me regarder, ou en écarquillant grand les sourcils.
Je suis l’Homme le plus beau du monde.
Bien sûr, je suis malheureux. »
Ce que je pense de l’objet livre…
Un livre que je qualifierais de « sobre ». La couverture ne m’aurait pas spécialement attirée, mais plutôt le titre (un peu long).
L’image de l’homme qui se reflète dans le miroir à l’infini me trouble, elle n’est pas « normale », mais je pense que c’est volontaire. En tout cas, comme je l’ai dit, ça me trouble…
240 pages. C’est plutôt court par rapport à ce que je lis ces temps-ci. En plus, la police me semble énorme ! Je me disais a priori que ce livre allait vite être dévoré (et ce fut le cas) !
Ce que j’ai pensé de l’histoire…
Ce matin, je me suis assise dans mon canapé en compagnie de l’homme le plus beau du monde. J’étais pourtant seule dans le salon, mais un livre entre les mains.
Sean Connery, Marlon Brando, Georges Clooney ou autre Brad Pitt n’ont qu’à bien se tenir ! Car l’homme le plus beau du monde c’est bien lui : notre narrateur.
Comme vous l’aurez compris grâce à la quatrième de couverture, nous devenons donc l’Homme le plus beau du monde… Et que découvrons-nous ? Que la vie de l’homme physiquement parfait n’est pas la plus heureuse. Dès son plus jeune âge, la moindre sortie créée l’émeute, et ça ne va pas en s’arrangeant, surtout à partir du moment où Lucinda Ferrari prend les rênes de sa carrière. Cette animatrice m’a fait penser à Lucy Spiller (interprétée par Courteney Cox) dans la série Dirt. Un personnage froid, calculateur, manipulateur et générateur de billets.
À partir de là, je risque de spoiler un peu (mais pas trop)… Donc attention !
Se sentant prisonnier de sa beauté, notre jeune inconnu (on ne connait ni son nom, ni sa nationalité, ni rien du tout, sauf qu’il est beau) souhaite s’exiler dans un pays où sa beauté ne serait pas la beauté. Il choisit donc de partir à la rencontre d’une tribu reculée où les cicatrices sont un critère indéniable de beauté. Malheureusement, les Nike au pied d’un enfant lui font réaliser que son rêve est impossible…
Grâce à la sorcellerie toutefois, il va se voir exaucer un vœu : celui de devenir l’homme le plus banal du monde !
Finis palais et beauté ! Bonjour la rue et la banalité ! Sauf que… sauf que rebelote, mais cette fois-ci, il devient l’homme le plus moyen du monde, le nouveau type à la mode, et tout recommence…
Eh bien ma foi, je suis assez partagée. L’histoire est un peu originale, mais j’ai éprouvé des difficultés à me mettre dans la peau du personnage. On ne sait même pas son nom ! Une trop grande barrière à franchir. J’ai aussi eu du mal à me représenter cet homme aussi parfait ! Tout porte à croire que cet homme est destiné à être un modèle malheureux. Il devient fatalement et malgré lui un meneur, un exemple. Tous veulent lui ressembler. Quel homme charismatique !
Ce livre me semble être une caricature de notre société où la télévision et les magazines sculptent des modèles auxquels nous devrions tous ressembler pour « entrer dans a norme ». D’une année sur l’autre, cette norme change, et bien malgré nous, il nous arrive de la suivre ou du moins de la cautionner… C’est triste, mais c’est comme ça ! Nous sommes un troupeau de moutons, et nous suivons notre berger la télévision qui nous guide avec ces chiens les magazines, mais je m’égare un peu du sujet initial !
Donc en ce qui concerne l’écriture même, j’ai apprécié le style de l’auteur, et j’ai remarqué (ou bien je me fais des idées) qu’entre la partie « l’homme le plus beau du monde » et celle de « l’homme le plus moyen du monde », le narrateur régresse dans son style d’écriture. Les phrases m’ont semblé plus simples, et parfois moins bien construites. Les pages tournent toutes seules ! Un bon point donc de ce côté-là.
Si je devais mettre le costume de monsieur le juge, je dirais en sursis… Certainement pas coupable, mais pas non plus innocent. Je n’ai pas été charmée par le plus bel homme du monde…
Je pense que j’irai donc faire un tour du côté de Cent pages blanches pour rendre un verdict plus affirmatif !
En tout cas, je remercie bien Liraddict et XO éditions pour m’avoir fait découvrir cet auteur que je ne connaissais pas !
Une petite citation pour la route…
« Je l’aime bien, Elizabeth. En fait, je l’aime plus que ça. Pour dire la vérité, je l’aime bien, mais sans le bien à la fin. » (P173)
Temps de lecture…
Trois heures à tout casser !
Ceux à qui je conseille ce livre…
Ceux qui ne sont pas beaux, à ceux qui sont beaux !
Ceux à qui je déconseille ce livre…
À personne, même si je n’ai pas été subjuguée par l’histoire, j’ai passé un bon moment de lecture.
Si je devais donner une note…
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