L’Arbre des possibles et autres histoires, de Bernard Werber
Pourquoi ce livre ? Mon esprit vagabonde souvent, et il m’arrive de m’inventer des histoires à partir de rien du tout (enfin si, à partir d’un p’tit truc quand même). C’est un peu le concept de ce livre de Werber. Même complètement ! Je désirais savoir où se baladait l’imagination de cet auteur…
L’histoire : (quatrième de couverture, parce que c’est pas évident d’en faire un résumé !)
Vingt petites histoires sous forme de contes, de légendes, de mini polars.
Bernard Werber nous offre avec L’Arbre des possibles des récits fantastiques où les dieux vont à l’école pour apprendre à gouverner les peuples, où les objets sont soudainement remplacés par leurs noms, où les gens ne savent compter que jusqu’à 20, où l’on part en vacances au XVIIe siècle sans oublier de se faire vacciner contre la peste…
Mon avis :
Comme précisé en quatrième de couverture, pas une histoire, mais vingt histoires ! Donc pas un avis, mais vingt avis ! Euh… Je ne vais peut-être pas parler en détail des vingt nouvelles, sinon ça prendrait trop de temps, trop de place, et ce serait trop pompeux !
Il y a des histoires que j’ai aimées, d’autres que j’ai adorées, et encore d’autres que j’ai détestées.
C’est décidé, je ne vous conte que celles que j’ai adorées ! Ma toute préférée, c’est la deuxième du recueil. Elle s’intitule « Le règne des apparences ». Elle est courtissime ! Ces trois pages ont fait mon bonheur ! Je ne peux m’empêcher de vous la faire découvrir ici.
La toute première nouvelle n’est pas mal non plus. Il s’agit d’une sorte de dissertation sur « les êtres humains sauvages ». Le titre ? « Apprenons à les aimer ». On voit l’humain sauvage, le terrien en fait, du point de vue d’extraterrestres. Du coup, on se voit d’un autre œil ! Un petit paragraphe qui m’a bien fait rire :
« Comment peut-on entretenir un élevage d’humains ?
Si on veut que nos humains prolifèrent, il faudra veiller à toujours choisir des couples : un mâle et une femelle. Pour être sûr de disposer d’une femelle, bien prendre garde à ce qu’elle arbore des vêtements bariolés et une longue crinière. Attention : il existe des femelles sans crinière et des mâles avec. Pour en avoir le cœur net, il suffit de plonger un de nos tentacules dans le pot. Si le piaillement est aigu, il s’agit d’une femelle. »
J’ai aussi beaucoup ri en lisant les noms de certains personnages, comme Glapnawouët, ou encore Egalem Sedeuw (E=mc²)… À l’avenir, je réfléchirai toujours à deux fois avant de refuser les assistances que proposent les agences de voyages, en particulier si l’une d’entre elles s’appelle Temporo ! Je sais aussi ce que j’aurais dû demander au Père Noël : « le parfait petit maître de l’univers » !
L’histoire de la main gauche folle m’a fait penser à un ami de prépa, qui s’amusait à faire croire qu’il ne contrôlait pas la sienne. Maintenant, je me demande s’il n’a pas dû lui aussi signer un contrat pour qu’elle arrête de n’en faire qu’à sa tête !
Je pense que ce livre vaut la peine d’être ouvert, et lu !
Plus d’info :
Titre : L’arbre des possibles et autres histoires
Titres des nouvelles : « Apprenons à les aimer », « Le règne des apparences », « Fragrances », « Celle qui hante mes rêves », « Vacances à Montfaucon », « Manipulation », « L’Arbre des possibles », « Le mystère du chiffre », « Le chant du papillon », « L’ermite absolu », « Du pain et des jeux », « Attention : fragile », « La dernière révolte », « Transparence », « Noir », « Tel maître, tel lion », « Un monde trop bien pour moi », « Le totalitarisme douceâtre », « L’ami silencieux », « L’école des jeunes dieux ».
Auteur : Bernard Werber
Traduction : N.A.
Éditeur : Albin Michel
Année d’édition : 2002
Nombre de pages : 302 pages
Mon avis : 7/10
À venir : Un crime parfait, de David Grann